Illustrant tragiquement l’expression « sexe, drugs and rock & roll », ce cercle des rockers disparus regroupe des artistes brillants morts trop tôt. Au-delà d’une présentation de ces membres malgré eux (il serait offensant de les présenter tant leur notoriété et leur talent sont mondialement admis), cet article cherche à comprendre quand ce « club des 27 » s’est imposé dans la culture populaire. De plus, d’autres artistes moins connus (et pour certains moins « légitimes ») font partie de ce groupe, il ne serait que justice de les mentionner ici.

En seulement deux ans, entre juillet 1969 et juillet 1971, le rock & roll assiste impuissant aux douloureuses disparitions de quatre talentueux musiciens. Brian Jones, guitariste et multi-instrumentiste au sein des Rolling Stones, est retrouvé mort dans sa piscine. L’enquête conclue à une noyade par accident, mais son train de vie bousillé par les drogues et l’alcool serait la cause directe de sa mort. Plus d’un an plus tard, l’un des meilleurs guitaristes du XXème siècle (si ce n’est le meilleur…) s’asphyxie dans son vomi, suite à une dose fatale de barbituriques et d’alcool. Jimi Hendrix n’est plus.
Deux semaines plus tard, Janis Joplin meurt d’une overdose, le rock & roll et le mouvement hippie perdent une de leurs idoles les plus emblématiques. Cette tragique série se clôt par la mort du charismatique leader des Doors, Jim Morrison, probablement d’une overdose.

Cependant, le mythe du Club des 27 s’impose réellement dans l’imaginaire collectif comme une « malédiction » à la mort de Kurt Cobain. Le leader de Nirvana, torturé, se tire une balle en 1994. La jeunesse de la fin du XXème siècle pleure l’un des précurseurs du grunge. Le suicide de l’icône de la génération X relance l’intérêt, légèrement malsain, du public pour le Club des 27.

Une étude menée par l’Université de Sydney montre que l’espérance de vie d’un artiste tend plutôt vers 56 ans, et que le caractère maudit de l’année 27 ne serait que pure calomnie. Mais il est vrai que le comportement à risques adopté par de jeunes rockers, trop vite adoubés, diminue considérablement leur existence. Le mélange drogues dures et alcool n’encourage pas une vie saine et longue… (Par quel miracle Mick Jagger et Keith Richards sont-ils encore là ?)

En 2011, Amy Winehouse rejoint malheureusement ce triste groupe, relançant la fascination du public pour le Club des 27. Cette fascination s’explique par le paradoxe entre la vie très courte de ces artistes, qui leur a permis de laisser un héritage immesuré à la planète rock (et soul pour Amy Winehouse). Leur vie dangereuse jalonnée d’excès renforce tristement la légende du rock, et incitent inconsciemment certains jeunes artistes à se plonger dans un monde artificiel de drogues pour se rapprocher de leurs idoles.

Si le grand public retient les noms des artistes déjà cités, le Club des 27 compte en réalité d’autres « membres » :
-Ron « Pigpen » McKernan : cofondateur des Grateful Deads
-Pete de Freitas : batteur d’Echo & The Bunnymen
-Dave Alexander : batteur des Stooges
-Basquiat : artiste de la scène underground
-Robert Johnson : bluesman décédé dans les années 30
Et tant d’autres malheureusement, n’hésitez pas à me les signaler en commentaires !


Cette triste liste démontre de manière tragique le dicton « ars longa vita brevis », l’art est long mais la vie est courte. Les fans pourront se consoler maigrement en se replongeant dans les nombreux disques et enregistrements de leurs idoles, dont le talent reste lui, bien vivant.

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