Après un début au sein du Velvet Underground, le fascinant chanteur, disparu en 2013, a poursuivi une carrière en solo, livrant des albums incroyablement novateurs ainsi que des chansons empreintes de poésie, parfois très sombre. Il m’est évidemment impossible de résumer son immense talent en 5 chansons, cet article a plutôt pour modeste vocation de proposer une courte playlist incontournable pour mieux entrer dans l’œuvre de Lou Reed, une œuvre dont il est bien difficile de sortir une fois découverte…

Les puristes s’étonneront sans doute de ne pas voir apparaitre ici des titres du Velvet, patience, un futur article qui leur sera entièrement consacré verra bientôt le jour…

Coney Island Baby

D’un calme sublime, presque divin, Coney Island Baby est l’un des plus belles compositions de Lou Reed. Installant un climat paisible, le chanteur s’emporte doucement lors de passages incroyables, tout en retenu. Et que dire de cette guitare, entremêlée à une superbe basse…
Paradoxalement, je pourrais écouter toute la journée cette chanson (c’est en réalité ce que je fais déjà), mais les mots me manquent lorsqu’il s’agit de la décrire. Au fond, ce n’est rien d’autre qu’un chef d’œuvre.

Berlin


Berlin
est une de ces petites pépites méconnues, masqués par des tubes à la plus grande exposition. Il serait dommage (voir criminel) d’ignorer une telle merveille, dont la délicatesse masque la profonde tristesse des paroles. Des amants se séparent, Lou Reed s’est d’ailleurs comparé au nonchalant Bogart de Casablancalors d’un concert, il est vrai que l’illustration est parfaite.

Walk On The Wild Side

Après avoir quitté le Velvet en 1970, Lou Reed avait sorti un premier album, passé relativement inaperçu en 1972. Loin de se laisser abattre, il contacte alors David Bowie pour produire son album Transformer. Les deux hommes livrent alors l’un des albums majeurs de la décennie et l’une des œuvres les plus iconiques du glam rock. Plusieurs chansons deviennent des classiques de son répertoire, à l’instar de Walk On The Wild Side.

Seul tube planétaire de Lou Reed en solo, Walk On The Wild Side mérite amplement son succès. Une des meilleures lignes de basse du rock se mêle à une discrète guitare et à la voix posée de l’homme, alors dans une phase critique de sa carrière. A noter : la guitare rythmique est jouée par Bowie.

Perfect Day


Petit bijou d’arrangement, c’est à-travers Perfect Day que j’ai découvert et commencer à encenser Lou Reed. Elle se détache d’une grande partie de ses chansons, parlées plus que chantées. Ici, bien qu’on retrouve son ton habituel, on apprécie avec surprise la partie chantée du refrain, qui n’est a que plus force. Cette irrésistible pépite, présente aussi sur Transformer, est une balade nostalgique, entre tendresse et tristesse, comme bien souvent avec Lou Reed.
Certains affirment qu’il s’agit d’une chanson d’amour, d’autres soutiennent que Perfect Day est une métaphore de l’héroïne… A noter que Danny Boyle l’a utilisé en bande-son de Trainspotting lors d’une overdose.

Waves Of Fear

Finissons cette trop courte liste par un pur bijou rock. Des instruments torturés, une voix enragée, un ensemble dérangé… que demander de plus ? Si Lou Reed brille dans les balades, son talent éblouissant touche aussi les chansons rock et électriques, Waves Of Fear en est un superbe exemple. Dans le même genre, mais en plus dérangeant, The Blue Mask vaut aussi le détour.

En bref
Les compositions de Lou Reed ne sont pas des chansons « accessibles » dans le sens où le phrasé (pourtant fascinant) peut dérouter si l’on est habitué à des paroles véritablement chantées par son interprète. Une fois cette exigence passée, il ne reste plus qu’à savourer les pépites du « prince de la nuit et de l’angoisse » comme le surnommait Andy Warhol, protecteur de longue date du Velvet.

N’hésitez pas à prolonger cette liste en commentaires !

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